LOUIS XVIII (1755-1824) L.A.S. "Louis", Mittau le 30 mars 1800. Belle lettre du ...


LOUIS XVIII (1755-1824) L.A.S. "Louis", Mittau le 30 mars 1800. Belle lettre du comte de Provence suite à la nouvelle du décès de sa tante Madame Adélaïde (fin février) à Trieste : "J'ai reçu, Madame, avec une douleur qu'il vous est aisé de vous figurer, la lettre par laquelle vous m'annoncez la cruelle perte que nous venons de faire. La profonde afflication que m'a causée la mort de ma Tante Victoire [en juin 1799], était un peu adoucie par la pensée de la bonne santé de ma Tante Adélaïde, qui me laissait l'espérance de la revoir. Mais ce second malheur achève de m'accabler. C'est sans doute une consolation pour moi, d'apprendre les justes regrets que ma chère et bonne Tante a excités, même parmi ceux qui ne la connaissaient pas, mais elle est bien légère et j'en chercherai de plus solides, en venant, autant que mes faibles moyens le permettent, au secours des personnes auxquelles ces deux coups inopinés enlèvent tout. En votre particulier, Madame, permettez-moi, au nom de celle que nous aimions et que nous pleurons tous les deux, de vous demander ce qu'il me serait posible de faire pour vous, je me croirais heureux si je puis y réussir. Soyez bien persuadée Madame de tous mes sentiments pour vous. Louis". Intéressant témoignage de la famille royale en exil : le comte de Provence, futur Louis XVIII, et sa suite ont trouvé refuge au palais de Mitau (actuelle Lettonie) des ducs de Courlande ; les deux dernières filles de Louis XV (et donc tantes de Louis XVI et du comte de Provence) Madame Adélaïde et Madame Victoire ont quant à elle fui en Italie dès 1791 et terminèrent leur vie, acculées par les conquêtes napoléoniennes, à Trieste.


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